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Page:Daviault - La Grande aventure de Le Moyne d'Iberville, 1934.djvu/125

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LA GRANDE AVENTURE DE LE MOYNE D’IBERVILLE

teur assassiné, lui offrent de s’entremettre auprès du ministre. Plus tard, ils le lui rappelleront pour obtenir à leur tour sa protection. Mais il leur fera remarquer que c’est six jours après la décision de M. de Maurepas. « Il m’est revenu, écrira-t-il en juillet 1699 à Thoynard, que Messieurs de Paris ont dit beaucoup de sottises, et m’ont fait passer pour un homme qui joua l’année dernière un personnage qui n’estoit pas d’un honneste homme. Je ne trouveray pas d’occasion de les en remercier que je ne le fasse. Je ne fis aucun mouvement que par ordre de M. de Maurepas, qui leur vouloit cacher comme aux autres ce que je devois faire. Ils prétendoient que je leur devois avoir beaucoup d’obligation de m’avoir demandé pour ce voyage que M. de Maurepas m’avoit promis de faire, et il m’avoit choisy pour cela six jours avant qu’ils luy en parlassent pour moy ».

Dans son enthousiasme, M. de Maurepas s’impatiente. Lettres sur lettres partent pour Rochefort afin de presser l’armement des navires. Mais M. d’Iberville n’y met pas tant de hâte, car il a beaucoup à faire. Comme toujours, il apporte un soin minutieux à ses préparatifs. C’est à ce soin qu’il a dû en partie le succès de ses entreprises. Il ne va pas y manquer dans une besogne difficile entre toutes. Il se procure toutes les cartes possible, se renseigne auprès des savants qui font partie du cer-