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Page:Daviault - La Grande aventure de Le Moyne d'Iberville, 1934.djvu/150

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À LA LOUISIANE

Le 21 juillet, Pierre transmet un mémoire d’une force entraînante. Le 29, le ministre lui donne enfin son consentement, lui annonçant par la même occasion sa nomination dans les ordres du roi. Dorénavant, notre Le Moyne signera : « Yberville, capitaine des vesseaux du Roy, chevalié de l’ordre militerre de Saint-Louis ».

Cependant les bureaux pensent moins à l’établissement de colonies qu’aux mines : la hantise des galions espagnols ne les quitte pas. N’ayant garde de les contrecarrer, mais ramenant habilement les esprits à sa grande préoccupation, Pierre termine l’exposé de ses plans par ces mots : « Le tout supposé que cela ne mampesche pas la découverte du dedans des terres et des mines Espagnolle, car il me paret que s’est une des principalle chose à connoistre de ses pais, quoyqu’il soit de la dernière conséquence de ne pas lesser establir d’autres nations que les Espagnolle à l’est de nous, parcequ’il seroient ennestat de nous atendre pour le retour à laterage de la sonde des Tortue sèche, qui est une chose à connoistre pour la seureté du retour de sete navigation pour Baama ou la rivière de Carlos ». Malgré l’orthographe laborieuse, l’idée est claire.

Pour le départ, il commandera la Renommée et Surgères, la Gironde. Son frère de Chateauguay