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Page:Daviault - La Grande aventure de Le Moyne d'Iberville, 1934.djvu/196

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À LA LOUISIANE
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la plus prompte, et qu’allant aux ennemis tambour battant, on leur a toujours donné le temps de se retirer dans des lieux de sûreté. »

« Les personnes qui font des mémoires dans le dessein de les voir exécuter par d’autres s’embarrassent peu qu’en suivant leurs plans on réussisse. Je n’expose rien que je ne veuille exécuter, et si on veut me faire l’honneur de me confier l’entreprise de Boston, j’ose assurer que je la réduirai avec ses dépendances à l’obéissance du Roi ».

Puis, avec son franc parler habituel, il ne craint pas d’affirmer qu’il peut seul réussir et il exige le droit de choisir les hommes et les officiers, sans s’embarrasser des rangs de précéance ou d’ancienneté : « Si on veut bien se donner la peine de faire attention au succès que j’ai eu dans mes projets, on verra que j’ai réussi à la baie du Deson, à Corlar, dans la prise de Pemquid, de Terre-Neuve et enfin dans la découverte du Mississipi où mes devanciers avaient échoué. Si on veut aussi repasser mes mémoires, on verra que je n’y ai rien exposé que de juste et que je n’aie suivi. J’espère que le mémoire que je donne de Boston ne sera pas plus mal raisonné, et je doute qu’on puisse y réussir autrement…

« Je voudrais encore qu’on me donnât les officiers qui me conviendraient et qu’on ne s’attachât point à les détacher par rang de pique, les person-