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Page:Daviault - La Grande aventure de Le Moyne d'Iberville, 1934.djvu/70

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À LA BAIE D’HUDSON

descente en vue de prendre des prisonniers. Une sentinelle l’aperçoit et donne l’alarme. Immédiatement, un navire de 36 canons arrive à la rescousse. Pierre regagne son bord. Connaissant fort bien les marées, il manœuvre pour attirer le navire sur des rochers où il s’échoue.

Ne voulant pas perdre son voyage, d’Iberville fait mine de retourner en France ; puis, la nuit venue, revire de bord et se dirige, à 50 lieues de là, vers le fortin de New-Severn (Neue-Savanne pour les Français), entrepôt de pelleteries. À la vue d’Iberville et de Bonaventure, le commandant détale, pour se réfugier à Nelson. Les Français éteignent l’incendie qu’il a allumé et sauvent 100 000 peaux de castor. Bonaventure charge ce castor sur le Saint-François-Xavier et revient à Québec, ayant à bord Le Moyne de Maricourt, qui a hiverné à la baie.

Quand le Saint-François-Xavier arriva dans le Saint-Laurent, Phipps mouillait devant Québec avec sa flotte. Le Moyne de Longueuil put faire prévenir à temps Bonaventure et Maricourt qui, en chaloupes, se glissèrent parmi les navires anglais et purent amener leurs Canadiens au secours de la capitale. Avec ses frères de Longueuil et de Sainte-Hélène, M. de Maricourt prit part à la victoire de la Canardière qui força les Anglais à décamper et coûta la vie à Sainte-Hélène.