Page:David - Les deux Papineau, 1896.djvu/109

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
109
LES DEUX PAPINEAU

cent, n’ont pas été lavées par l’acquittement d’un petit jury, et qui ont vu toutes les autorités civiles et judiciaires combinées pour les soustraire au procès sérieux qu’ils devaient subir. Elle renvoie siéger sur le tribunal un juge que l’ivresse en avait fait tomber. Elle soustrait aux procès criminels qu’ils devraient subir, des fonctionnaires prévaricateurs, qu’elle a convaincus de dilapidation, qu’elle a l’air de ne déplacer qu’à regret, en suspendant en leur faveur le cours de la loi. Et comment oserait-elle en effet punir sévèrement un crime qu’elle s’est permis sous une autre forme ? Elle ne peut donc demander votre confiance et votre argent, qu’après qu’elle aura obtenu que vous exprimiez votre repentir des protestations que vous avez signées depuis dix ans, et des élections libérales que vous avez faites ; qu’après que vous lui aurez dit, que vous êtes disposés à biffer vos signatures, à changer vos représentants, fidèles au mandat que vous leur avez donné. Je crois pouvoir lui dire, au nom des neuf-dixièmes des électeurs, qu’elle vienne donc, si elle