Page:David - Les deux Papineau, 1896.djvu/115

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
115
LES DEUX PAPINEAU

tous les étrangers, que font les meilleurs cultivateurs parmi vous, qu’il y a une trop forte proportion de terres ensemencées en blé. Cela s’explique par le fait que jusqu’à ces dernières années, les menus grains n’avaient pas un prix assez élevé pour dédommager des frais de culture. Les brasseries et les distilleries leur donneront cette valeur plus élevée. Les faire consommer aux bestiaux et aux troupeaux serait encore mieux, mais du moins en les vendant à un prix plus élevé, près de la demeure des cultivateurs de chaque comté, l’aisance générale sera promue. Lorsque les grains inférieurs n’avaient pas de prix, l’on mettait du blé sur une terre qui n’était pas naturellement propre à le produire abondamment, ou qui était mal en ordre, parce que la saison pressait trop pour lui bien donner toutes les préparations nécessaires. L’on avait une mauvaise récolte de blé, qui ne laissait pas de profit, là où l’on aurait pu en recueillir une excellente en seigle ou en avoine. Tout étant semé en blé, dans une mauvaise année, la perte était grande pour le pays. La variété