Page:De Banville - Les Stalactites.djvu/158

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À un riche


 
Ma foi, vous avez bien raison,
Vous pour qui tout est floraison
Et violettes
Parfumant les pieds de vos lys,
De ne pas célébrer Phyllis
En odelettes.

Vous qui pouvez chaque matin,
Bercé par le flot de satin
Qui vous arrose,
Voir dans l’or de votre salon
Tomber les flèches d’Apollon,
Parlez en prose !

Mais pour nous qui, jusqu’à présent,
Soupons sous la treille en causant
Avec la lune,
(Et c’est notre meilleur repas !)
Ami, ne nous enlevez pas
Notre fortune.