Page:De Banville - Les Stalactites.djvu/65

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En vain ton époux caduc,
Comte ou duc,
Se jette à la traverse
De nos gais rendez-vous.
Le flot nous berce,
Endormons-nous !

Ah ! que les cieux étoilés
Soient voilés,
Tandis que je renverse
Ton front sur mes genoux !
Le flot nous berce,
Endormons-nous !

Qu’importe si, dans la nuit
Qui s’enfuit,
L’orage bouleverse
Les éléments jaloux !
Le flot nous berce,
Endormons-nous !


Juillet 1844.