Page:De Banville - Odes Funambulesques.djvu/137

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Après le premier couplet, le Bourgeois transporté a tendu son
verre à Pierrot ; mais celui-ci, trop occupé à écouter, a oublié
d’y rien verser. Après le second couplet, le Bourgeois tend
encore son verre. Cette fois Pierrot le remplit de vin avec
empressement ; mais, dans son enthousiasme, il le vide lui-même,
au grand désappointement du Bourgeois.

             Le Bourgeois, au Lutin.

   Lutin, je vous adore !

                         A Pierrot.

                           Allons, je suis fou d’elle !

       Cherchant à rassembler ses souvenirs, au Lutin.

   Pourtant, si ma mémoire est encore fidèle,
   Vous n’aviez pas jadis cet habit provocant !
   Je vous voyais, c’était... non, je ne sais plus quand,
   Dans de grands corridors, mais longs de plusieurs aunes !
   Votre robe était verte, avec des rubans jaunes !
   Et puis vos matelas n’étaient pas bien cardés !

                     Le Lutin, souriant.

   Ah ! ma mère ! la salle ancienne ! Regardez.

On voit entrer une grande femme, dont le costume de Folie,
vert et jaune, rappelle l’ancienne décoration des Folies― Concertantes.