Page:De Chazet - L'art de causer, épitre d'un père à son fils, 1812.djvu/15

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NOTES.

(1) L’univers connaît l’Almanach du célèbre Mathieu Lansberg ; cet ouvrage périodique a donné une célébrité immense à la ville de Liège, et l’auteur est devenu le Nostradamus des campagnes.

(2) Fontenelle était le plus agréable causeur du dernier siècle ; ses jolis mots ont pourtant un inconvénient pour ceux qui aiment à citer, c’est que tout le monde les sait.

(3) Malice et gaieté, c’était la devise de Piron, M. Deschamps, secrétaire des commandemens de S. M. l’Impératrice Joséphine, a parfaitement retracé son caractère dans la charmante pièce où il nous l’a montré entourée de ses amis.

(4) Piron a, pour ainsi dire, deux réputations : l’une qu’il doit à la Métromanie, et c’est la plus solide ; l’autre, brillante et légère, que lui ont donnée ses bons mots et ses vives saillies : c’est de la dernière seule que j’ai parlé dans ce vers :

Improvisait gaîment son immortalité.

(5) Boileau a dit :

Avant donc que d’écrire apprenez à penser.

Je ne veux pas, pour me faire pardonner ma réminiscence, suivre l’exemple de cet auteur à qui l’on reprochait une ressemblance avec La Fontaine, et qui assurait, pour s’excuser, qu’il ne l’avait pas lu. J’ai lu Boileau, et je n’ai pas cru me donner un tort en imitant un de ses vers.