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Page:De Lambel - Marguerite de Lorraine, duchesse d’Alençon, 1862.pdf/140

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MARGUERITE DE LORRAINE

Soyez pauvres de cœur aussi bien qu’en effet ; ne souhaitez que Dieu en ce monde, puisque la seule espérance de sa possession en l’autre vous peut combler de bonheur. Vous voyez, par mon exemple, que les grandeurs de la naissance et de la fortune ne font que passer, et qu’elles n’ont à la fin d’autres limites que celles du tombeau où leurs possesseurs sont ensevelis. N’ayez de désirs et d’affection que pour votre céleste Époux, si vous voulez porter le doux bruit de vos soupirs jusques à ses oreilles ; une offrande impure profane l’autel où elle est présentée. Mais surtout, mes filles, soyez humbles, car il n’y a de véritable paix en ce monde et d’heureux avenir en l’autre que par la pratique de l’humilité. »