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MARGUERITE DE LORRAINE

dans son âme cette grande pensée : « Tout est vanité, hors aimer Dieu et ne servir que lui seul. »

La mort du roi René, son aïeul, avait précédé de quelque temps celle de Yolande sa mère. Dépouillé par Louis XI de son duché d’Anjou, ce prince avait perdu le royaume de Naples, envahi par Alphonse d’Aragon ; il avait cédé la Lorraine à son fils et s’était retiré dans son comté de Provence. Il y passa les dernières années de sa vie, au milieu de sujets qui le chérissaient, cultivant avec succès les lettres, les arts, et pratiquant les vertus qui recommandent les souverains à la reconnaissance des peuples… La plus douce consolation de sa vieillesse était la société de sa petite-