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VII

LES FUNÉRAILLES


Les sauvages ne dédaignaient pas l’élégance, et, — tant qu’ils étaient jeunes, — faisaient grand cas de la tenue. L’été, leur vêtement était sommaire ; mais l’hiver, qui était pour eux la saison des divertissements, ils apportaient plus de soin à leur toilette. Le costume masculin se composait alors d’une braie en fourrure et de chausses en peau de caribou mégie, ornées de découpures et de raclures de cuir encollées. Un manteau également de fourrure, qu’ils rejetaient en arrière, et des manches attachées dans le dos par des cordons complétaient leur accoutrement. Ils se chaussaient de mocassins.

Les jeunes gens élégants se faisaient coudre leurs chausses sur le corps, afin qu’elles fussent mieux ajustées ; dans ce cas, ils n’en changeaient que lorsqu’il fallait les remplacer par des neuves. La propreté était inconnue chez la plupart des sauvages. Par leur zèle à se parer lorsqu’il s’agissait d’aller à la danse les jeunes indiennes pouvaient rivaliser avec les demoiselles des pays civilisés.