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à l’habitation

avec convoitise un minuscule coffret qui se balançait comme pour le narguer. Un éclat de rire général acceuillit son embarras. Le jeune homme monta sur une chaise, mais ce moyen était insuffisant : « Je ne saurais jamais atteindre jusque là », dit-il en regardant sa cousine qui lui avait fait cette malice.

— « Tu t’avoues vaincu ! passons à un autre, » déclara gravement du Parc, et il appela : Thomas !… Puis, en manière de consolation, il ajouta : — « Tu prendras tes étrennes, Philippe, quand nous mettrons l’épinette dans la cheminée ».

Tout le monde battit des mains.

Déjà, Thomas au milieu de la chambre commençait à fureter. Au lieu de regagner sa place avec résignation comme ses compagnons le lui conseillaient en riant, Philippe prit son élan, sauta sur les robustes épaules de Thomas, et décrocha triomphalement le coffret. Ce fut un tonnerre d’applaudissements, Thomas, pour marquer que ce fardeau ne lui pesait guère, tenant son ami par les genoux, le porta jusqu’à sa place. Philippe sauta à terre et s’inclina devant sa cousine.

Le coffret, taillé en forme de cœur, était incrusté de perles.

La distribution étant terminée, ou poussa dans un coin les épinettes dégarnies ; la table fut remise à sa place, et Fleur des Ondes, aidée de