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hivernement chez les sauvages
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suivirent Champlain dans ses explorations, puis Philippe de Savigny se rembarqua avec lui pour retourner en France. Paul demeura dans la colonie, tandis que son camarade voguait vers la patrie, emportant dans son cœur un ardent désir de revoir les forêts du Canada, lui, vêtu à la mode des indigènes, apprenait leur langue et vivait de leur vie.

En seize cent douze, Champlain ne vint pas dans la colonie. Il dut s’employer à Paris pour combattre la jalousie irraisonnée qu’avait suscitée sa noble entreprise[1].

Quels que fussent les ennuis qu’il eût à subir, le vaillant chef ne se découragea pas : dès le

  1. Pendant ces altercations, il me fut impossible de rien faire pour l’habitation de Québec, dans laquelle je désirais mettre des ouvriers pour la réparer et augmenter, d’autant que le temps de partir nous pressait fort. Ainsi se fallut contenter pour cette année d’y aller sans autre association [celle de M. de Monts venait d’être dissoute], avec les passeports de Monseigneur le Prince, qui furent donnés pour quatre vaisseaux, lesquels étaient ja préparés pour le voyage. Savoir trois de Rouen et un de la Rochelle à condition que chacun fournirait quatre hommes pour m’assister, tant en mes découvertes qu’à la guerre à cause que je voulais tenir la promesse que j’avais faite aux sauvages Ochataiguins en l’année 1611, de les assister en leurs guerres au premier voyage.
    Champlain, Voyage de 1613, page 286.