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mon Sauveur, vous serez dorénavant le seul objet de mes pensées ; non, jamais je n’appliquerai mon esprit à des cogitations qui vous soient désagréables : ma mémoire se remplira tous les jours de ma vie, de la grandeur de votre débonnaireté, si doucement exercée en mon endroit ; vous serez les délices de mon cœur et la suavité de mes affections. Ah donc, tels et tels fatras et amusements auxquels je m’appliquais, tels et tels vains exercices auxquels j’employais mes journées, telles et telles affections qui engageaient mon cœur, me seront désormais en horreur ; et à cette intention j’userai de tels et tels remèdes.

Conclusion

1. Remerciez Dieu qui vous a faite pour une fin si excellente. Vous m’avez faite, o Seigneur, pour vous, afin que je jouisse éternellement de l’immensité de votre gloire : quand sera-ce que j’en serai digne, et quand vous bénirai-je selon mon devoir ?

2. Offrez. Je vous offre, o mon cher Créateur, toutes ces mêmes affections et résolutions, avec toute mon âme et mon cœur.

3. Priez. Je vous supplie, o Dieu, d’avoir agréables mes souhaits et mes vœux, et de donner votre sainte bénédiction à mon âme, à celle fin qu’elle les puisse accomplir par le mérite du sang de votre Fils répandu sur la Croix, etc.

Faites le petit bouquet de dévotion.