Page:De Scudery - Eudoxe, tragi-comédie, 1641.djvu/104

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Car à peine (pressé d'une mortelle atteinte)

Par le côté du parc la flamme fut éteinte, [1705]

À peine avec de l'eau cessa l'embrasement,

Qu'il fut chercher lui-même à votre appartement.

Enfin, plein de douleur, il soupire et proteste,

Que d'une injuste amour, aucun feu ne lui reste ;

Et bref qu'il ne sent plus que ce qu'il doit sentir ; [1710]

C'est à dire le trait, d'un cuisant repentir,

Ainsi votre salut, n'est pas sans apparence.

Olimbre

Non madame, et mon coeur en conçoit l'espérance.

J'imagine un dessein, et sûr, et bien conduit ;

Mais dans ce pavillon, allons passer la nuit, [1715]

Et qu'on me laisse après le soin de cette affaire ;

Le ciel m'inspirera, ce que je devrai faire.

Vous verrez que le roi me chérit autrefois,

Et qu'en la main de Dieu, se voit le coeur des rois.

L'impératrice

J'y consens, et ce dieu redouble mon courage. [1720]

Thrasimond

Soyez donc le pilote, en un si grand orage.

Ursace

S'il faut perdre quelqu'un, pour le salut de tous,

Ciel acceptez un coeur qui se présente à vous.