Page:De Vauban - Projet de dixme royale, 1707.djvu/148

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des moins fertiles du royaume. Au reste, tout ce que j' en dis n' est point pris sur des observations fabuleuses et faites à vûë de païs ; mais sur des visites, et des dénombremens exacts et bien recherchez, ausquels j' ay fait travailler deux ou trois années de suite ; c' est pourqu oy je les donne icy pour veritables. Bien que tout ce qui a été dit cy-devant des paroisses de Normandie, et de l' election de Vezelay, suffise pour faire connoître le grand bien qui peut arriver au roy et à ses peuples, du bon usage qu' on peut faire de la dixme royale ; je me sens encore obligé d' avertir, qu' attendu la diversité de terroir dont toutes les provinces du royaume sont composées, (n' y en ayant pas une seule qui se ressemble,) il ne se peut que les estimations cy-dessus, bien que faites avec toute la précision possible, puissent parfaitement convenir à toutes, il y aura sans doute du plus et du moins. Mais si cette proposition est agréée, il sera du soin et du bon esprit de ceux qui seront chargez de son etablissement, de suppléer aux défauts qui s' y trouveront, le plus judicieusement qu' ils pourront, et toûjours par rapport à l' integrité de cette proposition, qui n' ayant pour objet unique que le service du roy, le repos et le bonheur de ses peuples, ne sçauroit être desaprouvée des gens de bien. Avant que de finir, je dois supplier trés-humblement sa majesté pour laquelle ces memoires sont uniquement faits, de vouloir bie