Page:De Vauban - Projet de dixme royale, 1707.djvu/171

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et simple des peuples. Et de dix en dix ans, un examen de l' état de ces mêmes provinces, et de leurs proprietez particulieres. Se servir pour ces dénombremens simples d' un formulaire en table, à la fin de laquelle on pourroit joindre des remarques courtes et succintes sur les sujets qui auront rapport à ce dénombrement. Et à l' égard de l' examen de l' état des provinces, je voudrois dresser un autre formulaire sur le modêle des memoires de Messieurs De Basville et De Bouchu, qui ont trés-bien fait les leurs, ou de quelqu' autre semblable. Les chinois, au rapport du pere le comte jesuite, et des autres auteurs qui en ont écrit, observent une métode pour faire le dénombrement de leur peuple trés-aisée, et qui paroît fort bien ordonnée ; on pourroit s' en servir, en corrigeant ou ajoûtant ce que l' on trouveroit à propos. On pourroit même pousser ces dénombremens jusques aux bestiaux, cela n' en seroit que mieux, mais je n' estime pas qu' il soit bien necessaire. Il est certain que le roy en tireroit de grands avantages, ne fût-ce que d' apprendre tous les ans, comme nous venons de le dire, l' accroissement où le décroissement de ses peuples, le plus ou le moins d' ecclesiastiques, de moynes ou de religieux qui ne foisonnent que trop dans le royaume ; le trop ou trop peu de noblesse, et ainsi des autres ordres, suivant quoy sa majesté seroit à même d' arrêter les trop grands accroissemens des uns, et de procurer l' augmentation des plus foibles.