Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/124

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pastorales et leurs mandements. Ils repoussèrent comme ils le devoient cette ignominie, et M De Corbière, si fécond en attentions délicates, ne réussit pas mieux, on doit l’avouer, lorsqu’il leur proposa de recevoir, pour leurs séminaires, des économes de sa main.

Le projet d’une censure ministérielle, si propre à relever la dignité de l’épiscopat, rappelle naturellement la lettre célèbre de m le cardinal De Clermont-Tonnerre, supprimée par le conseil d’état. Ainsi, lorsque la presse est libre pour tout le monde, lorsque le dernier français peut, en se conformant aux lois, qu’on n’accusera pas certes d’être sévères, publier ses pensées et ses opinions ; lorsque la France est inondée de livres, de journaux, de pamphlets, où l’on verse à grands flots le mépris et le ridicule sur les objets les plus sacrés, il a été déclaré solennellement qu’un évêque n’a pas le droit d’exprimer ses vœux en faveur de la religion. On lui fait un crime des désirs même que la foi lui commande, lorsqu’il ne les renferme pas dans son cœur. Il seroit temps, ce semble, qu’on cessât ou d’opprimer si tyranniquement l’église, ou de vanter la protection qu’on lui accorde.

Deux ministres de l’intérieur se sont efforcés tour à tour d’envahir jusqu’à l’enseignement,