Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/182

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qui rend chaque homme juge de la vérité en dernier ressort, nous voilà condamnés à refaire la religion, à refaire la morale, la littérature, la société, à refaire tout, et la raison humaine et l’homme même.

Certes, c’est là une grande misère ! Mais enfin la philosophie nous donne-t-elle quelque espérance d’en sortir un jour ? La liberté de penser, sans aucune règle que cette liberté même, permettra-t-elle, lasse de destructions, qu’un édifice nouveau s’élève sur ces ruines immenses ? écoutez encore : " si on la considère sous un point de vue abstrait, on trouve que c’est pour chaque individu, le droit, ou plutôt le devoir de juger, d’après sa raison personnelle,... etc. "