Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/187

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disoient-ils, ont tellement obscurci les libertés, que ce qui devroit servir de protection se convertit en oppression de l’Eglise ; ... etc. " Les états généraux adressèrent au roi la même prière en 1614 ; tant les abus dont se plaignoient les prélats étoient graves et notoires.

Malheureusement ces sages demandes furent bientôt oubliées, et le désordre alla croissant. Une lutte, qui duroit encore à la fin du dernier siècle, s’établit entre les parlements et l’épiscopat obligé de défendre contre eux ses droits les plus sacrés.

Nulle guerre de ce genre ne fut jamais ni plus continuelle, ni plus vive, et son influence sur nos destinées a été trop grande, pour que nous ne nous arrêtions pas un moment à en considérer la cause, intimement liée d’ailleurs au sujet que nous traitons.

Les parlements formoient d’abord un simple corps judiciaire, établi pour rendre la justice au nom du roi ; et lorsque, dans la suite, ils eurent réussi à se créer peu à peu un autre pouvoir très