Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/213

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Il ne faut pas, au reste, s’imaginer que l’Eglise ait jamais prétendu posséder un autre pouvoir que celui que nous venons d’expliquer, ni qu’elle se soit attribué un droit réel, comme on le lui a tant de fois imputé faussement, sur le temporel des rois. On avoit besoin d’un prétexte pour combattre son autorité véritable, on a choisi celui-là, et c’est Fénelon qui nous l’apprend. " il n’y a point d’argument, dit-il, par lequel les critiques excitent une haine plus violente contre l’autorité du siége apostolique, que celui qu’il tirent de la bulle unam sanctam de Boniface Viii. Ils disent que Boniface a défini dans cette bulle, que le pape, en qualité de monarque universel, peut ôter et donner à son gré tous les royaumes de la terre. Mais Boniface, à qui l’on faisoit cette imputation à cause de ses démêlés avec Philippe-Le-Bel,