Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/220

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qu’un roi persistât dans sa rébellion contre l’Eglise, la question devenoit alors politique, ou plutôt sociale ; il s’agissoit de défendre l’existence de la société contre les passions du souverain, qui en violoit la loi première et fondamentale. " il n’est pas étonnant, dit encore Fénelon, que des nations profondément attachées à la religion catholique secouassent le joug d’un prince excommunié : car elles n’étoient soumises au prince qu’en vertu de la même loi qui soumettoit le prince à la religion catholique. Or le prince excommunié par l’Eglise, pour cause d’hérésie, ou de son administration criminelle et impie, n’étoit plus censé ce prince pieux à qui toute la nation s’étoit commise ; et elle se croyoit en conséquence déliée du serment de fidélité. "

Que tel ait été, pendant plusieurs siècles, le droit public des peuples chrétiens, personne ne le