Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/229

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Ce fut d’après les mêmes principes que les Provinces-Unies se détachèrent de la domination de l’Espagne, que les guerres civiles désolèrent la France, qu’un roi de la Grande-Bretagne périt sur l’échafaud, qu’un autre fut privé de la couronne, et qu’encore aujourd’hui cette couronne est attachée à la profession de la religion protestante. Partout où l’on cessoit de reconnoître la puissance spirituelle de l’Eglise, le peuple redevenoit juge de toutes les questions qui touchoient la souveraineté. Et lorsque, par le progrès naturel des maximes protestantes, le christianisme n’a plus été la première des lois sociales, l’accomplissement des devoirs de la souveraineté envers les sujets, ou la fidélité à la loi de justice, interprétée selon les passions et les opinions du moment, n’en a pas moins été considérée toujours comme le fondement de son droit ; et c’est de ce principe que partent constamment les ennemis de l’ordre ancien pour