Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/238

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

et l’emportement dominent le plus, est aussi sans hésiter le plus à craindre. " ces derniers temps n’ont été pour eux que trop fertiles en instructions sévères : et nunc reges intelligite. Les nations ont aussi reçu de terribles avertissements. Si la raison, si l’expérience ont quelque empire sur cette terre, et les rois et les peuples doivent être las de se disputer un pouvoir sans règle et sans frein, un pouvoir impossible à établir, impossible à maintenir tel qu’ils le conçoivent, et qui finit infailliblement par conduire tôt ou tard les rois à l’échafaud, les peuples à l’anarchie et à toutes les calamités.

Nous venons de faire voir comment le premier article de la déclaration de 1682 renverse le principe fondamental de toute société humaine, livre l’état au despotisme et aux révolutions, détruit ses rapports avec l’Eglise, avec la religion, avec Dieu même, ébranle l’autorité de la tradition et par conséquent la base de la foi catholique, et enfin ôte tout moyen de connoître avec certitude l’étendue du pouvoir spirituel. Nous allons maintenant