Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/240

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xième article.

Mais de deux puissances du même ordre, l’une supérieure, l’autre inférieure, la première est sans contredit la puissance suprême, ou la puissance véritablement souveraine : donc, d’après la déclaration, la souveraineté réside dans le concile ; seul il possède la puissance suprême.

Et comme le concile se compose de plusieurs, et non pas d’un seul, quoiqu’il puisse être présidé par un seul, distingué de tous les autres par l’éminence de son rang, de ses fonctions et de son autorité, néanmoins la souveraineté qui réside dans le concile est une souveraineté collective, pareille à celle qui auroit pu appartenir au sénat de Rome ou au conseil de Venise : donc, d’après la déclaration, l’Eglise n’est pas une monarchie, mais une république. et comme le concile, qui ne peut se convoquer lui-même et qui ne s’assemble qu’à des intervalles quelquefois de plusieurs siècles, n’est pas par son institution une puissance permanente et perpétuelle dans l’Eglise, donc, d’après la déclaration, il n’existe point dans l’Eglise de puissance suprême, ou de souveraineté permanente et perpétuelle.

Reprenons ces conséquences.

1) le concile possède seul la puissance suprême ou