Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/249

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suprême qui domine toutes les autres, et au-dessus de laquelle il n’y a rien ; le centre de vérité ne peut être que l’autorité qui ne sauroit errer, et dont les jugements sont irréformables.

Ainsi premièrement, si le concile est supérieur au pape, si la souveraineté, la puissance suprême réside dans l’épiscopat, il n’est pas vrai que l’Eglise romaine soit le centre de l’unité ; il n’est pas vrai qu’elle ait été choisie de Dieu pour unir ses enfants dans la même foi, puisque l’épiscopat doit, au contraire, en réformant ses décrets, l’unir elle-même aux enfants de Dieu, et la ramener, avec toute la force de la puissance suprême, à la véritable foi, lorsqu’elle s’en écarte.

La déclaration, sous ce nouveau rapport, contient donc, sans toutefois l’exprimer formellement, une proposition hérétique ; savoir, l’Eglise romaine n’est pas le centre de l’unité. mais secondement, toute unité disparoît, comme nous allons le prouver, en examinant la troisième conséquence de la déclaration, établie précédemment.

3) il n’existe point dans l’Eglise de puissance suprême ou de souveraineté permanente et perpétuelle. L’épiscopat dispersé ne forme pas plus qu’un sénat