Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/260

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qu’il ordonne à toute l’Eglise de croire. " Or, il est plus clair que le jour, dit Fénélon, que le Saint-Siége ne seroit point le fondement éternel, le chef et le centre de la communion catholique, s’il pouvoit définir quelque chose d’hérétique dans ce qu’il ordonne à toute l’Eglise de croire. "

S’il est un fait certain, c’est que jamais les papes ne souffrirent qu’on tînt douteuse un seul moment l’autorité de leurs décisions adressées à l’Eglise entière. " Juge de toute l’Eglise, le siège de Pierre n’est lui-même soumis au jugement de personne. " Ainsi parle le grand saint Gélase, et, de siècle en siècle, la même maxime inviolablement maintenue, a retenti dans l’univers catholique. Toujours les pontifes romains ont dit : " il est manifeste que les jugements du siége apostolique sont irréformables, et qu’il n’est permis à qui que ce soit de se rendre juge de ses sentences, parce qu’il n’y a point d’autorité au-dessus de la sienne : et c’est pour cela que les canons ont voulu que, de toutes les parties du monde, on appelât