Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/284

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avec le pontife romain ; et les conciles oecuméniques qui ont défini le contraire, ont erré ; à moins qu’on ne préfère dire que

10. Il y a des cas où Dieu lui-même ordonne d’adhérer à l’hérésie, sous peine d’être séparé de l’Eglise.

11. Il n’y a dans l’Eglise de puissance suprême ou d’autorité infaillible que celle du concile, et les princes ont le droit d’empêcher que le concile s’assemble.

12. Le pouvoir de l’Eglise sur sa discipline ou sa puissance de législation et de gouvernement, est soumise aux princes de telle sorte, qu’aucun décret des conciles oecuméniques sur la discipline n’a de force qu’autant qu’il est confirmé par le prince.

En voyant tout ce que renferment de principes hérétiques et schismatiques les quatre articles de 1682, qui s’étonnera que Bossuet lui-même les appelât des propositions odieuses ? Elles doivent l’être bien plus encore à tous les catholiques, aujourd’hui qu’on en voit clairement les funestes conséquences, et Bossuet lui-même n’a pu essayer de