Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/322

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sa clémence, détourne de toi un si funeste présage !

Tes maux sont profonds sans doute, et l’avenir, un avenir prochain, te réserve encore de plus dures épreuves ; mais, nous en avons la confiance, tu triompheras du monde, et de ses violences, et de ses artifices, par la foi. Interroge les siècles passés, ils te raconteront aussi tes périls et tes afflictions. " est-il, s’écrioit un de tes anciens pères, est-il dans les Gaules un évêque qui, ému de piété au fond de son âme, et enflammé du zèle de la loi sainte, se lève pour briser l’erreur, et pour ranimer l’espérance de ceux qui sèchent de douleur ?

Elle est éteinte la force des Denys, la piété des Martin ! Vous aussi, ô Hilaire, vous qui défendiez l’unité de l’Eglise avec le glaive de l’esprit divin ; vous aussi, père saint, vous nous avez abandonnés. ô Eglise des Gaules, Eglise délaissée, désolée ! Quel dernier espoir de salut te reste-t-il ? Et qui soulagera la tristesse des âmes chrétiennes ? Hélas !

Tu es ébranlée dans tes fondements mêmes. " il a été dit aux apôtres : allez et enseignez : voilà