Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/85

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a sa femelle et ses petits, voilà tout ; et encore souvent ne sait-on à qui ils appartiennent.

Les vices se propagent ; on les étale sans honte à tous les yeux. Ils entourent l’enfant dès le berceau, et leur hideuse nudité n’inspire ni horreur, ni étonnement. Au sens moral, à peu près éteint, succède une sorte de mouvement aveugle qui pousse stupidement des êtres dégradés vers tout ce qui promet quelque jouissance à leurs grossiers appétits. Quelquefois un instinct féroce se développe en eux, ils ont soif du sang, et des forfaits inouïs épouvantent le monde.

Que dire d’une semblable société, de ses doctrines, de ses lois ? Que dire des hommes qui, possédés de je ne sais quel esprit de vertige, jettent les peuples dans cet abîme, et de ceux, plus coupables encore, qui, par foiblesse ou par intérêt, se rendent les apologistes, les soutiens, les agents d’un si exécrable désordre ? Encore une fois, que dire ? Il n’y a que les paroles de l’esprit saint : malheur à vous dont le cœur est malade, qui ne croyez point en Dieu, et que Dieu ne protègera point ! Malheur à vous