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le xive siècle. Parmi eux, nous citerons[1] : Raoul et Perrot Beart en 1375 ; Jean Lr Breton en 1531 ; N. Berma en 1533 ; Clément Poyrier en 1544 ; Orson Lesec en 1545 ; Guillaume Cargusel, Michel Talbot, Simon Leroux, Olivier Auléon, Jean Lelièvrc, Guyon Lalleman, Olivier Guischer, Jaspart Vante en 1565; Pierre et Jean du Liopvro en 1602 ; Raoul Hervé en 1631 ; Jean Bossard en 1637 ; N. Boullay et Jean Godon, sieur des Longrais, en 1657 ; J. Couvant en 1696[2], etc.

Pourquoi ces peintres verriers, dont quelques-uns ont laissé dans notre région de si intéressants spécimens de leurs vitraux d’église, n’auraient-ils pas aussi décoré des vases ou des ustensiles en poterie ? Car, enfin, n’y a-t-il pas une assez grande analogie entre les travaux du peintre verrier et ceux du peintre céramiste ? Ne verrons-nous pas tout à l’heure, en Bretagne même et dès le xvie siècle, le même industriel fabriquant en même temps de la verrerie et de la faïence ?

On sait comment opère le peintre verrier. Sur une plaque de verre préparée à cet effet, il dessine et peint le sujet qu’il veut représenter. Il se sert pour cela de couleurs vitrifiables qui, soumises à la haute température du moufle, se fondent et s’incorporent avec le verre sur lequel on les a étendues.

Que fait de son côté le peintre céramiste ? Sur la pièce d’argile, préalablement revêtue d’une glaçure qui a pour but de faire disparaître sa porosité

  1. D’après Aug. André, De la verrerie et des vitraux peints dans l’ancienne province de Bretagne, dans les Mémoires de la Société Archéologique d’Ille-et-Vilaine, t. XII (1878), pages 132 à 137.
  2. Le Musée archéologique de Rennes possède un petit fragment de vitrail signé J. Couuant, Vter à Rennes, 1696.