Page:Defoe - Robinson Crusoé, Borel et Varenne, 1836, tome 1.djvu/335

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que facile à décrire. Il avait le visage rond et potelé, le nez petit et non pas applati comme ceux des Nègres, la bouche belle, les lèvres minces, les dents fines, bien rangées et blanches comme ivoire. — Après avoir sommeillé plutôt que dormi environ une demi-heure, il s’éveilla et sortit de la caverne pour me rejoindre ; car j’étais allé traire mes chèvres, parquées dans l’enclos près de là. Quand il m’apperçut il vint à moi en courant, et se jeta à terre avec toutes les marques possibles d’une humble reconnaissance, qu’il manifestait par une foule de grotesques gesticulations. Puis il posa sa tête à plat sur la terre, prit l’un de mes pieds et le posa sur sa tête, comme il avait déjà fait ; puis il m’adressa touts les signes imaginables d’assujettissement, de servitude et de soumission, pour me donner à connaître combien était grand son désir de s’attacher à moi pour la vie. Je le comprenais en beaucoup de choses, et je lui témoignais que j’étais fort content de lui.