Page:Defoe - Robinson Crusoé, Borel et Varenne, 1836, tome 1.djvu/39

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Il n’y avait guère plus d’un quart d’heure que nous avions abandonné notre vaisseau quand nous le vîmes s’abîmer ; alors je compris pour la première fois ce que signifiait couler-bas. Mais, je dois l’avouer, j’avais l’œil trouble et je distinguais fort mal, quand les matelots me dirent qu’il coulait, car, dès le moment que j’allais, ou plutôt, qu’on me mit dans la barque, j’étais anéanti par l’effroi, l’horreur et la crainte de ce qui m’attendait encore.

Nos gens faisaient toujours force de rames pour approcher du rivage. Quand notre bateau s’élevait au haut des vagues, nous l’apercevions, et le long de la rive nous voyions une foule nombreuse accourir pour nous assister lorsque nous serions proche.