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CROQUIS HONNÊTES.

bout, collés les uns contre les autres, la tête basse et les yeux rouges, au milieu du bouge infect. Ils pleurent sans savoir pourquoi ; ils n’ont pas mangé depuis hier. C’est à qui les fuira, pour n’avoir pas la tentation de les secourir. « Heureusement pour les pauvres, il y a des pauvres ; » mais décidément, ceux-là feraient peur aux plus misérables, et il ne leur reste plus qu’à rejoindre le père et la mère où ils sont allés, là-haut… La porte du taudis s’ouvre soudain, et il y entre, comme un rayon, deux visiteuses en robes grises. Les orphelins regardent ces nouvelles venues avec je ne sais quel effarement inquiet ; mais leur inquiétude ne sera pas de longue durée. Voici qu’elles caressent ces pauvrets, et qu’elles leur parlent avec le timbre d’or de leur très