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CROQUIS HONNÊTES.

par rompre sa laisse et former l’avant-garde. Il court, il saute, il bondit, insensible à tous les appels de Françoise et de ses enfants. Sa queue frétille, son œil brille il sent Guillaume.

C’est lui qui, le premier, aperçoit le gros navire la-bas, font ta-bas. Il aboie, il se jette il l’eau ; il aboie encore, il se rejette à la mer, et prend enfin le parti d’attendre. Mais c’est dur.

Le steamer va vite, il approche, et l’on distingue enfin les passagers et les marins. Le capitaine est a son poste, qui conduit la manœuvre, d’une âme et d’un geste également tranquilles. Médor, tout à coup, fait un grand bond gigantesque et lance en l’air le plus enthousiaste, le plus sonore de tous ses abois.

C’est lui qui a vu Guillaume le premier !