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Et si l’agriculture des Landes, dans un siècle d’ici, a besoin de chevaux de trait pour labourer les terres, elle en produira parce qu’elle pourra les nourrir !

III. — le travail modifie le cheval.


Le cheval est une machine dont le principe d’action est fourni par la vie qui n’est autre chose qu’une force produite par le mouvement de composition et de décomposition qui s’exerce dans tous les êtres organisés. Elle se trouve donc subordonnée aux diverses fonctions de nutrition et paraît avoir son point de concentration dans les centres nerveux, d’où elle s’irradie par les cordons périphériques dans les divers organes qui forment le corps vivant.

Pour bien connaître le cheval, il faut être anatomiste afin de bien se pénétrer des parties constituantes de la machine animale. Et comme tous les rouages de l’économie sont soumis à des lois, il faut avoir étudié la physiologie qui les enseigne. Ce sont là des conditions de première nécessité, il est bien évident qu’il faut connaître ce qui peut être modifié, lorsqu’on veut opérer une transformation.

Le travail modifie le cheval, avons-nous avancé, donnons-en des preuves.

C’est l’agriculture, le service du roulage, la nécessité de traîner des omnibus fortement chargés et de conduire de lourdes diligences, qui ont fait le cheval de trait dont la conformation est en rapport avec le but à obtenir.

Devant agir en même temps par son poids et sa force musculaire, le cheval de trait possède ces deux qualités au plus haut degré. Le système musculaire est bien développé, et la taille accompagne la masse. Le poitrail