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LEÇONS

bornes ; mais il existe d’autres globes vers lesquels l’air gravite : par conséquent, à de certaines distances de la terre, l’air, au lieu de continuer à se dilater, doit se condenser de nouveau, en tendant vers d’autres globes plus fortement que vers la terre ».

On sait qu’on ne peut point faire un vide parfait dans la machine pneumatique. »

On doit conclure de tous ces faits, que l’air atmosphérique n’a une certaine densité qu’à environ vingt lieues de hauteur : mais qu’au delà, il se dilate, jusqu’à ce qu’il rencontre les atmosphères des autres corps célestes : et on n’a encore pu assigner les limites de cette distance.

Mais les faits paraissent prouver que la hauteur de cette atmosphère, qui a une certaine densité, diminue successivement, comme on l’observe dans l’atmosphère de la lune, qui n’a presque plus assez de densité pour réfracter d’une manière sensible les rayons de lumière passant dans son voisinage.

D’ailleurs, des portions considérables d’air se sont combinées, et se combinent dans la formation des différens corps, soit organiques, soit inorganiques, qui s’est opérée depuis la consolidation primitive du globe : ce qui doit diminuer la masse primitive de l’atmosphère, laquelle, par conséquent, est moins considérable aujourd’hui.


DES COURANS DANS L’ATMOSPHÈRE TERRESTRE, OU DES VENTS.


Il existe des courans ou des vents dans l’atmosphère.

Cette action des vents est si forte sur les eaux des mers, et les courans de celle-ci ont une si grande influence sur la surface du globe, que le géologue ne peut se dispenser de parler des uns et des autres.