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DE GÉOLOGIE.

On observe quelques-unes de ces fentes dans les grandes excavations souterraines, telles que les grottes, les cavernes…

Les grandes carrières des environs de Paris en présentent plusieurs, que j’ai souvent fait observer à mes élèves.

Mais il a dû se former à l’extérieur de la terre des fentes d’un autre genre. Un globe de deux mille huit cent soixante-cinq lieues de diamètre, qui avait primitivement un degré de chaleur considérable, et qui se refroidit continuellement, a dû se gercer, se fendre à la surface. Ces fentes ont été sans doute considérables, et se sont étendues à une assez grande profondeur, que nous ne saurions néanmoins assigner.

Ces fentes sont analogues à celles qu’on observe dans les glaciers, et sont produites par les mêmes causes.

Ces scissures et ces fentes séparent les différens strates de la terre, les isolent les uns des autres comme les disques des piles voltaïques ; d’où naît entre eux une action galvanique.


DE L’ÉTENDUE DES MERS.


Puisque tout le globe a été couvert par les eaux, comme nous en avons un si grand nombre de preuves, ces eaux primitives ont été les premières origines des mers. Elles se sont abaissées successivement, jusqu’au point où nous les voyons, et vraisemblablement, suivant les analogies, cet abaissement ira toujours en augmentant.

Les eaux des mers, dans ces tems primitifs, étaient bien, différentes de ce qu’elles sont aujourd’hui. Elles ne contenaient point de sel marin, qui paraît un produit nouveau, puisqu’il ne se rencontre jamais dans les terrains primitifs.

Mais elles renfermaient et tenaient en solution une certaine quantité des différentes substances dont sont composés les ter-