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LEÇONS



DE LA QUANTITÉ D’EAU QUE LES FLEUVES VERSENT DANS LES MERS.


On a fait beaucoup de recherches sur la quantité d’eau que les fleuves versent dans les mers ; mais les travaux, que les physiciens ont entrepris sur cet objet, sont bien éloignés de la précision qu’on exige aujourd’hui.

L’origine de toutes les eaux courantes à la surface du globe, vient, ou des fontaines, ou des grands glaciers.

Effectivement, les plus grands fleuves connus ont leurs sources dans les glaciers. Le Danube, le Rhin, le Pô, le Rhône…, en Europe, sortent des glaciers des Alpes, particulièrement des chaînes du mont Saint-Gothard.

La même chose a lieu dans toutes les autres chaînes. Les grands fleuves, qui sortent des monts Altaï, tels que l’Ob, la Lena, l’Irtish, le Yénisey… sortent d’immenses glaciers.

L’Orénoque, l’Amazone, la Plata… ont également leurs sources dans des glaciers.

Il est cependant des fleuves qui ne sortent point des glaciers, tels que la Somme, la Seine, la Loire, la Garonne… Ils sont fournis par les fontaines.

On a supposé que des fleuves peuvent sortir immédiatement de certains lacs. Le Niger sort du lac Bournou ; le Nil sort du lac Gambea ; la rivière des Amazones sort du lac Lauricocha.

Mais tous ces lacs sont entretenus eux-mêmes par des eaux courantes, qui y arrivent par divers ruisseaux, diverses rivières. Ce sont ces eaux qui doivent être regardées plutôt comme l’origine de ces grands fleuves. On ne pourrait pas dire que l’origine du Rhône est le lac Léman, ou de Genève. Son origine est le courant qui vient des glaciers du Saint-Gothard, et coule dans la vallée de Sion…