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INTRODUCTION.

corps galvanisé. Le galvanisme, dans une aussi grande masse, doit être très-considérable. Il est comme une pile voltaïque très-puissante.

J’avais considéré (dans mes principes de la philosophie naturelle, tom. 2.) le soleil comme un corps phosphorescent : car, disais-je, il est difficile, suivant les analogies, de supposer qu’il soit un corps en combustion, comme nos corps combustibles.

Qu’est-ce qui pourrait entretenir une telle combustion depuis un si grand nombre de siècles ? Où prendre la quantité d’air pur nécessaire à cette combustion ? Quelle déperdition et quelle diminution de masse n’aurait pas éprouvé le soleil ?

Il faut donc regarder cet astre comme une immense pile voltaïque.

Il offre les mêmes phénomènes ; car H. Davy, avec la pile voltaïque de l’institution royale, qui a cent-vingt-huit mille pouces carrés de surface, a obtenu des effets analogues ; la communication entre les deux pôles était établie par des charbons.

La lumière était si vive, qu’elle égalait et même surpassait celle du soleil.

La chaleur y était telle qu’un fil de platine y fondait comme un morceau de cire à la flamme d’une bougie. Le quartz, le saphir et les corps les plus réfractaires y étaient réduits en fusion…

Les rayons solaires doivent également, suivant les analogies, être considérés comme des corps galvanisés.

Ces rayons n’ont point de chaleur, ou au moins très-peu, lorsqu’ils arrivent sur notre globe. Car on sait que sur les montagnes élevées, la lumière du soleil est très-pure et très-vive, et cependant elle y a peu ou point de chaleur ; car les neiges y sont perpétuelles, et n’y fondent point. Il y a des glaciers très-étendus qui ont des