Page:Delamétherie - Leçons de géologie I.djvu/365

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
297
DE GÉOLOGIE.

ces minerais ont agité la question si l’on doit les considérer comme de vrais filons, ou comme des couches métallifères (erz lager). En n’observant la Véta Madre de Guanaxuato que dans les mines de Valenciana ou de Rayas, où le toît et le mur sont du thon-schieffer, on serait tenté d’admettre la dernière de ces opinions…

Tous les faits que nous venons de rapporter sont confirmés par les descriptions des puissans filons métalliques qu’on observe au Pérou et au Mexique, et qui nous ont été donnés par Humbold[1]. Il parle d’abord des diiférens gîtes des substances métalliques.

« Le filon de Guanaxuato, dit-il, page 494, le plus riche de toute l’Amérique, traverse un schiste primitif (thon-schieffer), qui passe souvent au schiste talqueux (talk schieffer). La serpentine de Zimapan paraît dénuée de tous métaux. »

(« Les riches filons de Zacatecas sont également dans des schistes primitifs, page 534 »)

« Les porphyres du Mexique, dit-il, page 494, peuvent être considérés, en grande partie, comme des roches éminemment riches en mines d’or et d’argent…, ce qui les caractérise tous, c’est la présence constante de l’amphibole (hornblende) et l’absence du quartz si commun dans les porphyres primitifs de l’Europe, surtout dans ceux qui forment des couches dans les gneis. Le feldspath commun se présente rarement dans les porphyres mexicains ; il n’est propre qu’aux formations les plus anciennes, à celles de Pashuca, de Real del Monte, et de Moram,

  1. Histoire de la Nouvelle-Espagne, pag. 493 et suivantes
    Journ. de Phys., tom. 71, pag. 566.