Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/234

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Les volcans sousmarins, dont les explosions sont si terribles, reçoivent sans doute des eaux du sein des mers qui recouvrent.

Ces eaux des mers contiennent de grandes quantités de sel marin, et d’autres sels. Elles doivent donc augmenter l’activité des piles : c’est ce qu’on observe dans les piles volcaniques faites par l’art.

Ces sels sont quelquefois volatilisés par l’action de la chaleur, On a observé dans plusieurs éruptions du Vésuve, de l’Etna…, des quantités plus ou moins considérables de ces sels qui avaient été volatilisés, particulièrement dans l’éruption de 1806, qu’observèrent plusieurs physiciens, Buch, Humboldt…

Ce sel marin ainsi volatilise est souvent décomposé, et fournit, d’un côté, de la soude ou natron, comme on en a observé dans les laves de l’Etna…

Et de l’autre côté, de l’acide marin… Dans les dernières éruptions du Vésuve, on a observé d’assez grandes quantités de muriate de cuivre…, formé par ces vapeurs d’acide marin combinées avec le cuivre.

Ces faits prouvent que les foyers des substances qui produisent les commotions souterraines, sont le plus souvent dans les terrains primitifs, et à des profondeurs plus ou moins considérables,

Mais au-dessus de ces foyers des terrains primitifs, peuvent se trouver différens sulfures, soit de fer, soit de cuivre, soit de plomb, soit d’arsenic… Il s’en dégage du soufre, de l’acide 8ulfureux…

Au Vésuve, par exemple, on trouve de la rubine d’arsenic, du muriate de cuivre, du plomb natif, du fer… On ne saurait donc douter que dans le foyer de ce vole an, ou au-dessus, il n’y ait des mines de ces métaux.