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2°. Par des vents violens long-tems continués dans la même direction.

3°. Par des commotions souterraines.

4°. Par la chute des grandes masses de montagnes.

5°. Par des débâcles de lacs.

6°. Par des comètes.

Quant aux inondations générales, ou déluges universels, ils ne sont prouvés par aucun fait ; et aucune cause n’aurait pu les produire d’après les connaissances actuelles.

Nous allons examiner l’action de chacune de ces causes en particulier.


DES INONDATIONS PRODUITES PAR LES PLUIES.


Les pluies abondantes et de longue durée causent des inondations partielles, qui peuvent couvrir d’eau des terrains bas, des plaines étendues. C’est ainsi que des fleuves, tels que le Niger, le Ménan, l’Orénoque… débordent tous les ans par des pluies abondantes, et inondent des contrées plus ou moins étendues… Ces débordemens ne s’appellent point déluges, parce qu’ils arrivent régulièrement chaque année.

Mais si un fleuve considérable, qui n’a pas des crues périodiques de cette espèce, en éprouvait une accidentelle, qui inondât une contrée entière, les habitans ne manqueraient pas de lui donner le nom de déluge. C’est ainsi que les Chinois parlent d’un déluge arrivé sous Niu-Hoa. « Lorsque des eaux immenses inondaient tout, disent-ils, que les pluies ne discontinuaient pas… »

La plupart des déluges dont il est question chez les anciens peuples, étaient les effets de pluies long-tems continuée.