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LEÇONS

française, page 199 « En suivant la veine de charbon, dit-il, et descendant peu à peu, je parvins jusqu’au dessous de l’Océan, ou le niveau de la surface était à plus de 800 brasses (1000 pieds), au-dessus de ma tête, et les mineurs m’assurèrent que les ouvrages s’avançaient jusqu’à quelques milles au-delà en descendant toujours par degrés au-dessous de la mer. Les couches, qui servent de au toit au charbon sont d’ardoises chargées d’impressions des plantes… »

La situation de ces couches bitumineuses est le plus souvent horizontale. D’autre fois elles sont plus ou moins inclinées : Enfin quelques-unes approchent de la verticale, c’est ce qu’on observe souvent dans la même mine, comme dans celles de Saint-Gilles…

Mais il est souvent arrivé que les couches inférieures ont fléchi : cette inflexion a donné une inclinaison plus ou moins considérable à toutes les couches supérieures. On reconnaît facilement cet accident par la manière dont se présentent ces couches. Sont-elles brisées brusquement, et appuyées contre des substances d’une nature différente ? On peut supposer un affaissement inférieur, ou un renversement des couches. C’est ce qu’on observe bien distinctement au Creuzot. Une partie des couches est appuyée immédiatement contre une montagne granitique, sous un angle de 50 à 70 degrés.

Cette inflexion des couches y produit des fentes, qui ont postérieurement été remplies par des substances étrangères. On appelle ces fentes ainsi remplies, failles, sprungs, sauts

Nous allons donner, d’après Genetté, un exposé des intéressantes couches bitumineuses de la montagne Saint-Gilles, près Liége. On y observe tous les phénomènes dont nous venons de parler. Il y a trois failles considérables : il faut voir la planche