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Des chevaux fossiles.


Les os fossiles de chevaux sont très-communs. On en trouve dans plusieurs terrains d’alluvion, un assez grand nombre. Traullé en a observé dans les tourbières de la vallée de la Somme. Cuvier en a vu retirer des fondations du pont qu’on a construit vis-a-vis l’École Militaire, à Paris[1].

Mais, ce qu’il y a de plus surprenant, c’est qu’on en trouve beaucoup avec les os fossiles d’éléphans, de rhinocéros…

Il y avait des milliers de dents de cheval, dit Cuvier[2], dans le célèbre dépôt d’ossemens d’éléphans, de rhinocéros, de tigres, d’hyeunes, découverts en 1700, près de Canstadt, en Wurtemberg. Leur association avec les éléphans, paraît générale.

Nous avons vu retirer, de nos propres yeux, ajoute-t-il, des centaines d’os et de dents de cheval, dans le lieu même du canal de l’Ourcq, près Paris, d’où l’on retirait en même tems des os d’éléphans, et parmi ceux de cheval, il y en avait quelques-uns de véritablement pétrifiés.

Dans le dépôt de Fouvent le Prieuré, département de la Haute-Saône, d’où l’on a extrait des os d’éléphans et des os d’hyennes, on a trouvé en même tems plusieurs dents de cheval.

« On peut donc assurer, ajoute Cuvier, qu’une espèce du genre du cheval, servait de compagnons fidèles aux éléphans, au mammouth, et autres animaux de la même espèce, dont les débris remplissent nos grandes couches. Mais il est impossible de dire jusqu’à quel point elle ressemblait à l’une ou à l’autre des espèces aujourd’hui vivantes.

  1. Cuvier, Annales du Muséum, cahier 79, pag. 36.
  2. Ibid. pag. 35.