Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/389

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Mais il faut observer que le nombre des espèces d’ours vivans n’est point connue, comme le prouve le travail de Cuvier lui-même. Ainsi on en pourra trouver, dont les os rapprocheront plus ou moins de ceux des ours fossiles.

Il y a en Afrique des ours qu’on connaît peu.

On doit donc entreprendre un nouveau travail sur ces ours fossiles.


Des loups et des chiens fossiles.


L’existence des os fossiles de loup, dans les cavernes de Gaylenreuth, avait été annoncée par Esper. Il dit qu’on y a trouvé des crânes de loup de grandeur ordinaire, presque autant que ceux d’ours, mêlés avec des crânes de chiens de même grandeur, et avec d’autres plus petits.

Rosenmuller, Fisché, ont également trouvé dans ces cavernes des os fossiles, qu’ils disent avoir appartenu à des loups. Esper dit aussi qu’il y avait des têtes de loups à Kohldorf, dans le pays d’Aichstœdt, dans les fossiles où fut prise, la tête d’hyenne décrite par Collini.

Cuvier[1] a examiné des mâchoires fossiles trouvées dans les cavernes de Gaylenreuth. « Tous ces morceaux, dit-il, ressemblent tellement à leurs analogues dans les loups et les grands chiens, que l’œil a peine à y trouver des différences même individuelles. » C’est, ajoute-t-il, la première fois que je trouve, parmi des fossiles, des ossemens qui ne se distinguent en rien de ceux d’animaux encore aujourd’hui habitant la surface du même pays.

Ces ossemens se trouvent avec ceux d’ours, de félis et d’hyenne. Ils ont la même couleur, la même consistance, la

  1. Annales du Muséum, cahier 54, pag. 434.