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On trouve ; parmi ces bois, des racines, des tiges, des feuilles, des fruits… assez bien conservés.

Ces arbres sont souvent exotiques.

Autenrieth a observé, sur les bords du Necker, une forêt entière fossile, de gros troncs de palmiers couchés, dont quelques-uns avaient jusqu’à deux pieds de diamètre.

B. de Sussieu a trouvé, dans les charbons de Saint-Chaumont, des plantes fossiles qui croissent aujourd’hui dans les Indes.

Il faut supposer, comme je l’ai dit dans ce journal, tom. 76 ; qu’à l’époque où ces fossiles ont été déposés, ces contrées jouissaient d’une température chaude.

D’autres fois, ces arbres fossiles sont analogues à ceux des contrées où on les trouve.

Correa a observé des quantités considérables de bois fossiles, à Sutton, sur les côtes d’Angleterre. Il y a reconnu des bouleaux, des salix æquifolia… végétaux de ces contrées.

La Fruglaie a observé, sur les côtes de Bretagne, du côté de Morlaix, une forêt fossile qui s’étendait l’espace de sept lieues. Les arbres y étaient renversés en tous sens. Il y a reconnu des ifs, des chênes, des bouleaux, des mousses, des racines de fougères, des joncs, des asperges… enfin, la moitié d’un cocco… (Journal des Mines).

La nature de ces végétaux prouve qu’ils étaient analogues à ceux qui vivent aujourd’hui dans ces contrées. Ces forêts ont donc été renversées par de violens courans des eaux des mers.

Le coco, qui était mélangé avec les végétaux de nos contrées, prouve que le courant qui a renversé ces forêts, venait des contrées équinoxiales.

Quelquefois ces arbres fossiles, tels que ceux qu’on trouve à