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ces ampelites, ces jayets ne paraissent pas avoir éprouvé aucune autre espèce d’altération.

D’ailleurs, cet acide a disparu dans le charbon minéral, ainsi que la potasse. L’huile qu’on en retire est liquide, et n’est pas figée.

On ne peut donc douter que la compression n’ait coopéré avec cette action des acides sur l’huile, comme dans l’expérience de Hall. Cette action et cette compression ont donné au jayet et à l’ampelite, cette odeur bitumineuse, et l’aspect bitumineux de la houille ; au lieu que les bois fossiles, ou plongés dans l’eau, deviennent noirs ; mais, au feu, n’acquièrent point l’odeur bitumineuse, parce qu’ils n’ont pas été comprimés.

La tourbe sèche, composée d’arbres enfouis, sans compression, n’a point l’odeur bitumineuse.

Mais, dans le lithantrax, il y a eu une plus grande altération des matières végétales et animales. Elle paraît due à une portion d’acide sulfurique, qui a joint son action à celle des acides végétaux.

Mais la compression contribue beaucoup à la conversion de ces substances fossiles en substances bitumineuses. C’est ce que prouvent les expériences de Hall.

1°. Cette compression est prouvée par la grande quantité des couches supérieures à ces bitumes.

2°. On aperçoit souvent que les troncs d’arbres enfouis dans les couches bitumineuses, sont applatis, et leur section transversale forme une ellipse.

3°. Cet applatissement a été d’autant plus considérable, qu’il y a dû avoir un commencement de décomposition. Mais les gaz n’ont pu se dégager. La compression les a retenus. La conversion des substances végétales et animales fossiles en bitumes, paraît donc due :